Pity vie has been designed for the walls of the big fuckedupperia of Language after http://fundraiser.pitivi.org/blog/2014/02/26/using-gstreamer-make-smooth-slow-motion and a general impression of some selfindulgent modernpoetry from the United States pf America. In a train to Marseille, Sam Langer modified it while I was sleeping, and since I couldn’t spot his interventions afterwards, he deserves his share of authorchips.
The fuckedupperia of Language (OH)
Air Mattresses Romance, amour, smog particle pollution present : major health hazards.Continuer
Dear XXX. I think of you when I think happiness, sweetness, affability. Recently I’ve had some stories in me, like people who travel or eat variedly, and I’d tell you about them with a tea, sparkles in the eyes, being the eloquent chicken you know, if you were not somewhere else and me in Berlin, cleaning up my gun, polishing my rope or rather something as tragic but without masturbic innuendo. This morning I’m feeling pretty good, and I don’t accept that, I want to unboard the plane of success. And moreover, I want toContinuer
À un moment tu apprends que chien n’est pas, n’est définitivement pas, tout ce temps n’était pas, ne fut jamais le brave contraire de chat, que dans aucune sphère sémantique, sur aucune corde de cette sphère, sur aucune branche de proxémie chien ne fait face à chat.
Friedrich Hölderlin, « Was ist der Menschen Leben ? »
Version courte : quand le binaire n’amadoue plus, la connaissance est comme rendue momentanément indigeste. Peut-être surtout pour les yeux. Peut-être pas.
Version longue, émolliente mais pénible, peut-être surtout pour les yeux, peut-être pas :
Le binaire amadouait, tout se laissait prendre et cueillir au sein de la matière. Configurations animées : prendre. Configurations inanimées : cueillir. Tout savait se constituer bonne chasse et le soir, chasse ayant été bonne, on pouvait se concentrer sur l’Être, les légendes, les récits de sauvetage.
Quand l’ère du binaire amadouant fut gagnée par les brumes, les eaux, les pâtes alimentaires, dardée par les cieux écumeux – minée par toutes choses plus et mieux singulières quand elles sont au pluriel –, alors put commencer le règne de la profusion. Les sels, les miels, les huiles, les aulx, plus rien n’accommodait. Saler, huiler, ailler, opérations si coutumières que des mots pour ça s’étaient imposés, des mots d’usage, en ‑age, des mots essentiels comme salage, huilage, aillage, ces opérations coutumières qui permettaient d’accommoder étaient devenues aussi dures qu’atteindre l’orgasme, voire aussi dures que chanter la première coloratura de l’Hölle Rache (une infernale rage vengeresse bout dans mon cœur) .
(…) le chercheur le plus loyal à l’égard de l’esthétique sera de manière négative celui qui se révolte contre le langage et qui, au lieu de rabaisser la parole au rang de simple paraphrase de ses chiffres, lui préfère le graphique, qui confesse sans réserve la réification de la conscience et trouve ainsi pour l’exprimer quelque chose comme une forme, sans emprunts apologétiques à l’art. (Adorno, L’essai comme forme)
Voici un diagramme du logiciel poétique postromantique. Par jeu, il prend comme contrainte l’utilisation d’un max d’icônes d’iO7, c’est dire si c’est inutile pour penser quoi que ce soit.
L’article défini devant les 5 figures (le poète, le primitif, le mystique, le fou, le enfant) désigne une idéalisation forcenée. La matrice centrale s’appelle « expérience ».
J’ai eu besoin de ce diagramme, non pas tant pour cartographier que pour obtenir une vue d’ensemble sur cette représentation qui semble avoir été majoritaire jusque dans les années 50 chez les théoriciens pas purement littéraires de la poésie (sociologues, anthropologues, philosophes, ethnologues…), avant que le logiciel heideggerien ne prenne le relais. Je vois dans le recours de non-spécialistes à ces figures l’indice de leur ancrage profond dans la conscience européenne.
Cette représentation « du poète » m’intéresse surtout en ce qu’elle manifeste une idéalisation de l’effacement social (figures ascétiques, marginales, imperverties…) et encourage des postures qui, elles, sont extrêmement performantes dans l’espace social : ainsi on aime l’enfant, le primitif, le fou ou le mystique quand il est pris en charge par une synthèse inoffensive et vaguement somptuaire ; on le corrige quand il exprime une sauvageté/sauvagerie antisociale.Continuer