Texte

Les rimes chiraquiennes est un recueil de rimes, un chien subjectif aujourd’hui.

AVANT PROPOS

Les rimes chiraquiennes sont prometteuses, sont fantaisistes, sont canines et sont ordurières, souvent déçoivent les chiraquiennes, ce sont des ramas clinquants de brics mathétiques et truqués1 pris au cours sur la préparation du roman de Roland Barthes et de brocs pillés à la Vita Nuova de Dante lue en VOSTFR.

Les rimes chiraquiennes s’intéressent au patrimoine divers de chuintantes, sifflantes, vélaires, pépiantes, piaulantes qui font le bonheur commun du poète et des deux chansonniers cités.

Chaques rimes sont accompagnées d’une prose (essence de prose) et d’un commentaire en prose (étoffe de vers), qui, comme dans Dante, forment un étau autour des vers torchiés.

La prose ouvrante (essence) n’explique pas, elle contextualise, donne des indications scénaristiques, tangente la narrative. C’est la cause rationnelle (ragionata cagione) des vers qui minaudent à sa suite.

Le commentaire fermant (étoffe) n’explique pas non plus, il découpe pour élucider la fascination qui conduisit aux vers (dichiarare cotale dubitazione), donne des indications scolastiques et prosodiques béton.

Attenzione. Attenzione. Attentivi ensembili. Les rimes chiraquiennes sont contingemment italianisantes ; l’italien n’est pas italien connu, ce n’est qu’un italien perçu, et plutôt perçu comme une langue dans laquelle on ne se refuse rien.

Ne rien se refuser est pris comme comble de l’homologie perçue entre Roland Barthes et Jacques Chirac, deux beaux parleurs du 20e siècle auxquels on a tissé des boubous et demandé finalement peu de comptes.

Le mot boubou fait rire, comme une fois le bruit et l’odeur firent pouffer une foule de pantres punais ; le poème continue dans cette odeur de merde. Le poème porte ses puns empoissants au lecteur ; les puns du poème se disent dans des mots qui sont des éclats, des épiphanies de fait-rire que j’appellerai par commodité d’un nom latin : les risibilia. Le poème présente ses risibilia, et si éventuellement un risibile échoue à faire rire, le poème s’arrêtera. C’est la règle que je me fixe, c’est l’engagement que je prends devant vous.Continuer

  1. « Mathésis truquée » est une expression que Barthes invente, dans son intervention au colloque Bataille (1972), pour désigner un détournement subjectif du savoir au service d’une « fiction interprétative ».

Bonjour à tous les problèmes actuels. Rien n’est normal. Les participants se lassent. La personne perd en général. Cordialement caprine, la personne perd en général. Je veux qu’on puisse savoir le pourquoi réel (le summum), et pour par qui nous buse, ma chère amie, je te crois toi et pas yahoo ; tes problèmes sont les miens : des centaines de réserves techniques. Mais ils t’ont envoûtée, du jour au lendemain, leurs robots à la noix. Maintenant, tu as le moral des turbos sympathiques. Autrefois la question était écrite. La rubrique Algérie répondait très bien. C’était un énorme changement. Du jour au lendemain, pas besoin d’ouvrir les questions : une simple lecture nous savions si le sujet intéressait. Désormais, ce que j’ignore est entrain de : PÉRIR À PETIT FEU. Je pense à Nikolai ; je pense à l’homme de Sparte.

* source

* poésie service action (cut-ups unisourcés, lus à la manière d’un célébrant – aujourd’hui : à la manière de Michel Deguy) :

Voici Doge.

dogedogeSi vous êtes allées aux internets récemment, vous connaissez Doge (sinon, une formation accélérée ici). Doge est un chien global de langue angliche globale dont la représentation canonique primordiale évoque un moment de fascination indécidablement enthousiaste et confus.

(Sur l’indécidabilité de la fascination de Doge et la bistabilité de son image, cf. Espace : un maintien de fonctionnalité)

Le globiche de Doge est un anglais non-normatif, une langue maladroite mais zélée dans son insistance à caractériser la fascination. La nécessité qui est faite au personnage-image de Doge de n’affranchir aucune impression de sa caractérisation, et l’économie, impuissante et pudique, qui gouverne un registre au service de cette velléité à dire, ne peuvent pas ne pas rappeler la situation des poètes, même ou surtout contemporains.Continuer

goutte à goutte où va-t-il ?
dans une veine du pied de la salade
avec les drogues qui contribuent
à contribuer à ces réactions de défense
sans qu’elles frissonnent notamment
un modèle récent de ?-rateur
le compresseur s’appelle mastère
ou tubulure : c’est un cocktail
sous une tente qui couvre le corps
nue, la salade est pour ainsi dire bombardée
par de l’air marqué
« stérilisation qu’est-ce que c’est ? »
un air que l’on
souffle sur la salade
qui n’a pas toujours disposé d’aussi si zappareils.

Il s’agit d’une salade déjà épuisée
dans son entier
la tension s’abaisse
chez l’hibernée nous la notons sur une feuille
spéciale
en comptant le pouls banalement
pouls qui nous donne : un électronicien
planté dans la tête avec des aiguilles avec notre hibernée.

À « c’est quoi ça ? » : « c’est un tracé
d’un cerveau
qui souffre »
la salade on pourrait lui planter
des aiguilles dans le corps
elle est complètement indifférente au monde
c’est extérieur et c’est heureux
parce que les neurotoxicoses du nourrisson
les tétanos
des sujets particulièrement épuisés
déchoquent les grands blessés

In Moscow, on May 17, 2008, a flying, radio controlled cock-and-balls, henceforth known as a dildrone, barged into a hall where a press conference was taking place. In fact as early as 2006, a swarm of dildrones had already disturbed a presentation by a virtual real estate agent in Second Life. Regardless of the several political messages it expressed wherever, the irruption of the dildrone, on its own or multiplied, has inspired us to the following declaration.

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