Ce sont les murs qui font les prisons, mais il y a des murs partout. On y accroche ce que l’on veut, certes mais autant qu’à un jeu de construction l’ensemble des murs – la cité – ressemble à un système incohérent de canaux aveugles et vides. La destruction de la rue, du tissu vivant de la ville, est la constante du mode de construction lié au travail moderne. Hausmann, en créant des percées dans Paris inaugura à des fins de répression un style de privation et d’ennuidont les cités-dortoirs sont le lointain et misérable prolongement. L’espace urbain se confond…
La poésie, en prenant conscience d’elle-même et de son pouvoir, ne se distinguait pas en tant que forme. Au contraire son émancipation était plutôt hors de la forme, non seulement hors des formes obligées de la poésie et de la fiction mais surtout hors du souci formel lui-même. Elle ne définissait rien de littéraire, voire de poétique, mais elle situait dans l’espace vivant un point de rencontre avec la totalité et ce point, tous les moyens pouvaient l’atteindre, pourvu qu’ils ne se perdent pas en eux-mêmes. […] Ce qui restait, ce n’était pas l’éclectisme, encore moins la confection de synthèses…